Des oiseaux protégés, victimes de la chasse ! Aidez-nous à les soigner et faire appliquer les lois

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L’association OISO gère le centre de sauvegarde pour la faune sauvage du Nord-Pas-de-Calais et de la Somme. En plus des soins prodigués aux plus de 1000 animaux accueillis chaque année, l’association a un rôle de sensibilisation à la faune sauvage et au respect des animaux. Comme tous les centres de soins, OISO est confronté à la chasse illégale. Tous les ans plusieurs dizaines d’animaux arrivent au centre suite à des blessures dues à la chasse. Pourtant ces oiseaux appartiennent tous à des espèces protégées parfois même menacées.
Face à cette hécatombe, aux actes irresponsables, nous devons constituer des dossiers, instruire des plaintes pour lesquelles il est nécessaire de produire des radios, dont les factures sont très lourdes pour notre association et constituent une partie de notre dette encore en cours.

Les vétérinaires perdent patience et nous sommes inquiets. La facture va nous être très prochainement présentée et nous ne pouvons pas l'honorer. Nous avons besoin de votre aide.

Des factures arrivent à échéance et nous ne pouvons pas les payer

L'association OISO est reconnue d'intérêt général, vos dons bénéficieront de la déduction fiscale qui s'applique. Avec 16.50€ on finance les radios permettant de soigner et sauver un oiseau et déposer un dossier de plainte. En tenant compte de la déduction fiscale cela ne fait plus que : 5. 61€ !

Notre association toujours en situation très précaire  

Toujours plus d'animaux à soigner, un budget insuffisant, des dettes 

Comme beaucoup d’associations actuellement, OISO est en grande difficulté financière ; elle a beaucoup de mal à boucler son budget et accumule les dettes.

Attelle sur un cygne et fou de bassan mazouté en soins au centre 

Nous avons fait des collectes ci et là, nous prenons des mesures pour réduire nos dépenses au maximum mais il y en a d'indispensables, d'incompressibles, et c'est pour celles là que nous vous sollicitons aujourd'hui, pour que notre mission continue à avoir un sens. 

Buse prise dans les barbelés et nourrissage d'un bébé hérisson, comment comprendre qu'il n'y ait plus de finances pour aider notre faune sauvage ? 

Les radiographies : incontournables pour soigner les oiseaux, pour expertiser les lésions et pour porter plainte 

Nous mettons en place des solutions pour réduire les dépenses, mais il y en a sur lesquelles nous ne pouvons pas faire l’impasse. Notamment les radiographies.

Les radiographies sont indispensables pour soigner les animaux correctement. Elles sont nécessaires pour confirmer la présence d’une fracture ou autre lésion, pour indiquer au vétérinaire la meilleure manière de poser une broche, pour vérifier que les soins réalisés sur un animal ont fonctionnés, etc.

Mais les radiographies représentent un coût que nous ne pouvons plus assumer

Une charge toujours croissante, un accueil d'oiseaux en augmentation, des ressources en baisse 

D’autant que l’activité du centre de soins ne cesse d’augmenter, nous accueillons de plus en plus d’animaux blessés chaque année (460 en 2013, 1203 en 2016), et cela va continuer puisque que nous devons à présent prendre en charge un département supplémentaire suite à la fermeture du centre de soins de Picardie.

Nous avons plusieurs dizaines de factures de radio impayées chez nos vétérinaires partenaires et nous nous devons de les honorer rapidement si l’on veut pouvoir continuer à compter sur eux. C’est pour cela que nous faisons appels à vous !

En plus de permettre les soins, les radiographies ont un autre rôle totu aussi important :

la lutte contre la chasse illégale !

Des animaux protégés, mais chassés en toute illégalité 

En effet, la saison de chasse se termine dans quelques semaines et l’association a déjà reçu une trentaine d’oiseaux protégés plombés. Et c’est la même chose tous les ans !

Quasiment tous les oiseaux que nous accueillons suite à du tir sont des rapaces.

Rappelons que toutes les espèces de rapaces sont protégées en France, et que quelques-unes sont menacées. Ces oiseaux sont donc tous chassés illégalement. Force est de constater qu’il est bien trop facile de faire abstraction des lois !

ce n’est que la partie visible de l’iceberg, il est fort probable qu’un certain nombre d’autres oiseaux victimes des tirs succombent à leurs blessures avant d’être découverts par un promeneur, et que bien d’autres ne sont jamais découverts.

Tout ceci est d’autant plus déplorable que les blessures causées par la chasse sont toujours importantes et bien souvent fatales. Il nous est malheureusement difficile de sauver ces animaux qui arrivent au centre dans un piteux état : fractures multiples, plombs dans le crâne ou dans les organes vitaux, etc.

 

 

 

 

 

 

Réeducation au vol en volière et salle de chirurgie du centre 

 

Notre mission : soigner, faire respecter les lois et les animaux, lutter contre la chasse illégale

Pour lutter contre cette chasse illégale il est nécessaire de porter plainte pour chaque animal protégé plombé. Mais pour pouvoir porter plainte il faut des preuves. La meilleure des preuves reste que quelqu’un est assisté à la scène et puisse en témoigner. Malheureusement c’est rarement le cas. A défaut, il est déjà possible de signaler les oiseaux tirés, et la première étape est de prouver la présence de plombs dans le corps de l’animal. Et cela, seule une radiographie peut le faire.

L'angoisse de ne pas pouvoir payer les factures, de voir notre centre fermé

Malgré tout nous continuons le combat pour la préservation de la faune sauvage 

Depuis plusieurs mois, le centre de soins est menacé de fermeture. Mais alors que nous luttons pour que cela ne se produise pas, nous nous devons de continuer notre mission. Nous devons continuer à soigner les animaux sauvages blessés des Hauts de France. Nous devons continuer à sensibiliser le grand public à la préservation de notre faune sauvage locale. Et nous devons, nous voulons, continuer à lutter contre ceux qui ne respectent pas plus les lois que les animaux.

Une des 2 salles de soins du centre 

Mais l’association n’a pas les moyens de payer les radiographies faites sur les animaux soupçonnés de tir.

Pourtant si nous ne faisons pas ces radios cela revient à fermer les yeux sur ce qu’il se passe dans nos campagnes. Cela revient à laisser les chasseurs non respectueux des lois agir en toute impunité. Cela revient à cautionner leurs actes. Et nous refusons cela !

Trop de cas d'oiseaux blessés par plomb à prendre en charge 

Pour illustrer nos propos, voici quelques exemples d’oiseaux que nous avons accueillis et soignés cette année suite à du tir.

Buse variable : rappelons que la buse variable est une espèce protégée.

Cet oiseau a été trouvé à Oye-plage (59).

Lors de l’examen d’arrivé de l’animal nous constatons qu’il a une fracture au niveau des radius et cubitus droit, et une autre au tibia gauche. Ces fractures sont en cours de consolidation, ce qui signifie qu’elles datent déjà de quelques jours et qu’il est difficile de poser une broche pour les remettre en place.

La radiographie confirme la fracture du radius-cubitus droit avec présence d’un plomb et de scories. On constate que le radius est fortement déplacé. La fracture du tibia gauche est également confirmée par la radio, on voit là aussi la présence d’un plomb et de scories au niveau du foyer de fracture.

Les points rouges correspondent aux plombs reçus 

Les fractures de cette buse sont difficilement opérables, mais l’oiseau semble se servir plutôt correctement de ses membres, nous choisissons donc de laisser le temps et la nature faire leur travail et nous maintenons simplement l’oiseau dans un espace restreint pour qu’il ne se blesse pas d’avantage. Après quelques semaines de convalescence en infirmerie, la buse est passée en volière avec d’autres congénères. Là elle pourra réapprendre doucement à se servir de son aile et de sa patte.

Busard des roseaux, espèce menacée 

Après quelques semaines de rééducation au vol, elle avait complètement retrouvé ses capacités motrices. Nous avons donc pu la relâcher, après lui avoir posé une bague  du Muséum d’histoire naturelle (bague officielle) qui permettra de la reconnaitre si elle est à nouveau attrapée. Cette buse s’est parfaitement envolée, après quelques tours dans le ciel elle est allée se percher dans un grand arbre en lisière de forêt.

C’est une belle réussite pour cet oiseau, car l’importance de ses fractures ne laissait pas croire à la possibilité d’un relâché.

Oiseau découvert à Boursies (59).

A l’arrivée du busard au centre de soins nous effectuons un examen général. L’oiseau est amaigri, ce qui laisse supposer que cela fait déjà quelques jours qu’il est blessé. Nous découvrons à la palpation une fracture du radius droit avec une plaie sur chaque face de l’aile (intérieur et extérieur) et un plomb logé dans la membrane alaire de l’aile gauche.

La radio confirme la fracture du radius droit avec présence d’un plomb au niveau du coude droit et un autre à l’épaule droite. Le plomb que l’on avait senti dans l’aile gauche est bien visible. Nous constatons également la présence d’un plomb dans la boite crânienne, sans lésion externe apparente.

Au total cet oiseau a 4 plombs dans le corps. Le plus gênant est celui qui se trouve dans le crâne, mais jusqu’à présent l’oiseau ne présente pas de troubles (neurologiques, d’équilibre, etc) qui pourraient être causés par ce plomb.

4 plombs dans le corps !

Ce busard est resté en infirmerie un peu moins d’un mois (temps nécessaire à la consolidation des os), nous avons immobilisé son aile droite afin que le radius se reconsolide correctement. Il est actuellement en volière pour se remuscler et se rééduquer au vol. Si tout se passe bien il devrait pouvoir retrouver la liberté, mais surement pas avant le printemps prochain, car c’est un oiseau migrateur qui n’est pas présent dans la région en hiver.

Faucon crécerelle : espèce protégée.

Ce faucon a été trouvé à Estaires (59). A son arrivée nous constatons que l’oiseau a une fracture au niveau de l’humérus gauche, à proximité de l’épaule. Cette fracture est confirmée par la radiographie, et nous nous apercevons qu’un plomb se trouve dans le foyer de fracture.

Il est souvent difficile de brocher une fracture de l’humérus lorsqu’elle est très proche de l’épaule, car lors de la consolidation de l’os une calcification se fait à proximité de la fracture, si une articulation est proche elle risque d’être bloquée, ce qui empêche l’oiseau de se servir correctement de son aile.

Notre vétérinaire tente tout de même de sauver ce faucon en posant une broche. Il restera ainsi quelques semaines, l’aile immobilisée est maintenue en position anatomique, afin que la fracture se consolide.

Une fois le bandage et la broche enlevés ce faucon a bénéficié de séances de kinésithérapie pour réapprendre à mobiliser son aile correctement avant de passer en volière.

Après quelques semaines en volières il a pu être relâché avec succès.

  

Pour lui, le retour à la liberté a été possible ! Aidez-nous à réaliser d'autres petits miracles et à faire punir ceux qui les assassinent. 

Actuellement des centres de soins de Faune sauvage ferment, la dernière menace en date pèse sur notre association partenaire Volée de Piaf dans le morbihan et l'association OISO est dans une situation très critique. C'est dramatique car cela signifie que des oiseaux, des animaux ne seront plus secourus, qu'en raison de restrictions budgétaires, du désengagement de l'état ou des collectivités, ce qui reste de la faune sauvage, décimée par l'urbanisation, par la chasse illégale, par les pesticides sera encore moins protégée. 

 

Actuanimaux est un site solidaire et participatif qui vit grâce à la publicité et grâce à vos dons. Pour en savoir plus, pour aider au mieux les animaux, un article vous dit tout sur le fonctionnement de notre site. N'oubliez pas les fiches de nos protégés qui attendent avec impatience vos clics, merci pour eux ! Pensez aussi à ceux qui voudraient bien être adoptés...

 

Dettes vétérinaires pour les radiographies effectuées tout au long de la saison de chasse 2016-2017. Les radios sont indispensables pour soigner les oiseaux et pour pouvoir constituer des dossiers de plaintes.

Des oiseaux protégés, victimes de la chasse ! Aidez-nous à les soigner et faire appliquer les lois est représentée par l’association

Une fois les sauvetages finalisés, notre association partenaire s'est engagée à donner des nouvelles des animaux qu'elle a présentés sur notre site.
Rendez-vous sur la page de l'association pour aider les autres animaux qu'elle représente et leur apporter votre soutien.
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