Un groupe de chats à stériliser

L’histoire commence de façon banale : un nourrisseur nous appelle à l’aide pour stériliser les chats des rues dont il prend soin. Nous venons donc pour une première prise de contact. il fait nuit, le nourrisseur vient à notre rencontre, et là en arrivant, dans la lumière de nos phares nous voyons un groupe de chatons sortir du dessous des buissons, sautillant, jouant, tout contents parce qu’ils ont reconnu la voix du monsieur qui vient donner à manger.

La scène aurait pu paraître joyeuse, mignonne ! Il y a un espace vert derrière l’immeuble, des maisons individuelles autour avec des jardins, mais pour nous la situation était loin de nous paraître buccolique parce que nous pensions à la route pas loin et au froid de l’hiver. Ces pauvres chéris étaient en danger !!!

Présence de jeunes chatons 

La décision a été prise très rapidement : les premières poses de pièges seront pour les chatons, il fallait les mettre à l’abri le plus rapidement possible avant de commencer les stérilisations des adultes ! (4 femelles et 2 mâles)

Nos deux premiers petits rescapés avaient à peine un mois et demi, les petits yeux coulaient un peu et les petits nez éternuaient de temps en temps, mais tout s’est réglé très rapidement. Pour les trois autres, ce fut un peu plus long car plus âgés. Une chose était sûre : on ne pouvait pas les laisser là, même s’ils sont nés de mères sauvages, nous avons toujours l'espoir de les socialiser et de les sortir de la rue définitivement !

Mustang, chaton dont l'état est alarmant

Quand Mustang a été mis à l’abri, le constat de son état de santé était alarmant : il était atteint d’un gros coryza, son état était vraiment très inquiétant et nous avions très peur de ne pas pouvoir sauver cette petite misère !

Mustang avait un gros coryza qui le laissait à peine respirer, toute la zone orl était touchée et ses yeux n’étaient que deux minces sillons boursoufflés et rouges.

Un traitement de 3 semaines avec antibiotique et 2 collyres différents à appliquer 4 à 6 fois par jour et des soins constants et minutieux ont eu raison de ce coryza très agressif. Mustang s’est montré coopératif dès le début, son nez était tellement pris qu’il a fallu le gaver à la seringue avec de la pâté liquide pendant les premiers jours, il a vite compris qu’on lui voulait du bien le pauvre, et les premiers ronrons étaient là au rendez-vous très vite !

Second épisode fiévreux

L’histoire de sa guérison aurait pu s’arrêter là, mais malheureusement, quelques jours avant son dernier rendez-vous de contrôle, que nous attendions avec impatience pour pouvoir enfin le laisser sortir de sa cage de convalescence pour qu’il soit avec les autres chats et chatons du refuge, il est tombé à nouveau malade, mais cette fois-ci c’est encore bien plus grave que la première fois … Le nez bouché, les voies respiratoires atteintes, Mustang a contracté une très forte fièvre, du mal à respirer, ne pouvant même plus avaler sa salive et plus grave encore, il n’arrive plus à s’alimenter …

Un rendez-vous en urgence chez le vétérinaire et un bilan catastrophique … ! Les jours de Mustang sont comptés !

Visite vétérinaire

A l’examen clinique, le vétérinaire a constaté non seulement un gros coryza mais surtout des ulcères qui ont envahi sa bouche : sa langue, son palais, sa gorge et même son nez … L’infection a gagné tellement de terrain que le pauvre chaton est non seulement en souffrance mais surtout en danger de mort … !

Une hospitalisation en urgence a été décidée pour le mettre sous perfusion. Son traitement : antibiotiques, anti inflammatoire, et dérivé de morphine pour la douleur… Le personnel de la clinique vétérinaire se relaie toutes les deux heures pour le nourrir à l’aide d’une pipette avec de la pâté liquide.

Nous en sommes à son deuxième jour d’hospitalisation et de traitement intensif, il n’y a toujours pas d’amélioration mais le petit s’accroche à la vie !

Les factures vétérinaires se sont accumulées très vite, nous avons dû faire face à d’autres urgences vétérinaires en très peu de temps et malheureusement les factures en souffrance s’accumulent plus vite qu’elles ne se règlent.  Une de nos bénévoles s’est organisée pour essayer de « pousser ses murs » et accueillir chez elle avec toutes les précautions dues à la forte contagion du virus dont Mustang est victime, afin de continuer son traitement à la maison. Mais nous avons besoin d’aide pour pouvoir le mettre hors de danger !

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