POÈME POUR CURLING, CHIEN ABANDONNÉ
En cet été catastrophique pour les abandons, nous publions ce poème poignant de Patricia.
Nos cris de rage ne sont pas entendus, nos cœurs sont chavirés par toutes ces souffrances et ces trahisons, peut-être qu'un poème sera plus facilement audible, partagé, peut-être qu'il fera comprendre enfin quelle tragédie est un abandon pour un animal.
Nous sommes de tout cœur avec tous les Curling dont la vie a basculé un jour à cause d'humains irresponsables, égoïste et... inhumains et merci aux associations qui tentent de réparer ces ignominies !
Bien des gens sont passés sans même me regarder,
Depuis que je suis prisonnier dans ce refuge pour chiens abandonnés,
Maintenant, mes jours sont comptés.
Je vais mourir. Dans ma tête de chien, il y a tant de souvenirs,
Je vous aimais d’un amour inconditionnel,
Pourtant, vous avez été cruels,
Sept années de bonheur. Je n’étais encore qu’un bébé,
Lorsque que vous m’avez adopté,
Cadeau de Noël pour vos enfants que j’aimais tant.
Par un beau jour de Juillet, vous m’avez jeté par la portière,
Comme un vulgaire jouet usagé dont on veut se débarrasser,
Je me suis traîné sur le bord de cette autoroute, en vous regardant vous éloigner.
J’ai marché longtemps avec ma patte cassée,
Gémissant de douleur et le cœur brisé par tant de cruauté,
Je ne suis plus qu’un pauvre chien sans collier.
Quand la nuit envahit ma cage, je rêve que je vais vous revoir,
Que tout cela n’est qu’un cauchemar, lorsque le jour se lève,
J’ouvre mes yeux remplis d’espoir, mais il n’y a que le grillage noir.
Vous avez eu tort, mais je vous aime encore.
Quand vous rentrerez, je serai mort,
N’ayez pas de remords, je n’étais qu’un chien,
Qui veillait sur vous comme un ange gardien.
Patricia FOURNIER-DHERVILLEZ